Audit de performance énergétique

Audit de performance énergétique

Depuis 2006, tous les logements doivent bénéficier d’un diagnostic de performance énergétique (DPE), que ce soit à la réception d’une construction, à la location ou à la revente. Lorsque l’évaluation de la performance énergétique et de l’émission de gaz à effet de serre aboutit à un mauvais classement, la Loi rend obligatoire la réalisation d’un audit. Ceci dit, l’audit est aussi souvent réalisé à la demande de propriétaires soucieux de bien choisir leurs travaux de rénovation.

Questions concernant l’audit de performance énergétique

Qu’est-ce qu’un audit de performance énergétique ?

L’audit est un outil qui détermine ce que sera la performance d’un logement après travaux. Dans certains cas, il peut aussi être utilisé pour établir une comparaison entre la performance actuelle et réelle d’un logement avec la performance théorique et conventionnelle. Enfin, l’audit réalisé consciencieusement permet d’adapter les recommandations aux mode de vie et préférences des occupants.

Donc, il existe trois formes d’audit de performance énergétique, et il peut être plus ou moins complet en intégrant des mesures précises de la performance (étanchéité à l’air, thermographie, débits de VMC…). Autant dire qu’il n’est pas facile de s’y retrouver. Alors suivez le guide… je vous explique tout sur l’audit :

Pourquoi faut-il réaliser un audit ?
Quel type d’audit dois-je réaliser ?
Il vaut mieux réaliser une expertise qu’un audit !

Pourquoi réaliser un audit de performance énergétique ?

L’audit peut être réalisé soit pour respecter une obligation réglementaire, soit pour bénéficier d’aides à la rénovation, soit volontairement pour s’informer correctement et faire des choix de travaux judicieux. Nous n’avons pas tous le même mode de vie, les mêmes habitudes, ni les mêmes goûts. L’audit est l’occasion d’adapter les prescriptions de travaux aux préférences de chacun.

Quel type d’audit dois-je réaliser ?

Vous l’avez compris, il y a 3 types d’audit en plus du diagnostic DPE :

  1. L’audit réglementaire avant vente, est imposé par l’Etat pour vendre un logement mal classé
  2. L’audit RGE avant travaux, est imposé par l’Anah pour obtenir des aides MaPrimeRénov’
    • ATTENTION : Les 2 audits ci-dessus ont été restructurés en 2024 et sont maintenant identiques et basés sur le très décrié moteur de calcul 3CL du DPE.
  3. L’audit énergétique volontaire, est non réglementé et n’a d’autre intérêt que d’être plus précis
  4. Le DPE est obligatoire dans tous les cas, pour connaître l’existant et projeter des travaux simples
Infographie Pascal MORIN – Comment choisir son audit de performance énergétique

Pour choisir, il suffit de déterminer vos besoins.

1. L’audit réglementaire

Comme son nom l’indique, l’audit réglementaire avant vente est rendu obligatoire par la Loi avant toute mise en vente de « passoires thermiques ». Voyez la 3ème colonne du tableau ci-dessous.

Très clairement, si vous mettez en vente une maison dont le DPE a un classement en F ou en G, vous devez commander en plus un audit réglementaire. L’audit énergétique réglementaire sera remis aux candidats acquéreurs dès la première visite du bien, puis être joint à la promesse de vente.

MON CONSEIL : Commandez l’option « Audit réglementaire » au diagnostiqueur que vous choisirez pour réaliser le DPE. Ainsi, alors qu’il sera encore sur place, s’il découvre que le logement est classé F ou G, il pourra poursuivre immédiatement sa mission en réalisant l’audit.

ATTENTION : Tous les diagnostiqueurs ne sont pas habilités à réaliser l’audit. Une formation complémentaire est nécessaire. Pour faire une économie de temps et d’argent, choisissez dès le départ un diagnostiqueur qui est aussi auditeur en vérifiant que son nom figure sur la liste officielle des auditeurs.

La réalisation des travaux recommandés n’est pas obligatoire pour conclure la vente car l’objectif est d’informer l’acheteur, afin qu’il intègre ces travaux dans son projet d’achat.

L’audit donne une idée des travaux nécessaires pour conduire une rénovation plus performante, soit par étape, soit en une rénovation globale permettant d’atteindre directement la classe B du DPE. Le type d’audit à réaliser dépend de savoir si vous êtes en maison individuelle ou en logement collectif. Comprenez que cet audit est loin d’être idéal, qu’il n’est qu’une incitation à passer à l’acte, mais pas une feuille de route suffisamment précise pour orchestrer des travaux efficients. Pour approfondir ce sujet, je vous conseille l’article « Faut-il rénover tous les logements ? » qui explique bien pourquoi ce audit a été mis en place, pour tenter de massifier les rénovations à l’échelle nationale, mais qu’il n’apporte pas grand chose aux propriétaires soucieux d’améliorer leur logement.

Obligation d’audit réglementaire en monopropriété

La loi sur l’énergie et le climat, complétée par le Décret du 11/01/2021 définissant la performance énergétique comme critère de décence, met en place un plan d’actions s’étalant de 2021 à 2028 pour la rénovation énergétique des logements. Que faut-il en retenir ?

DatesLoyers bloquésLogements non décents interdits à la locationAudit obligatoire avant mise en vente
Depuis 2021F & G
Depuis le 01/01/2023Consommation > 450 kWhef/m²/an*
Depuis le 01/04/2023F & G
A partir du 01/01/2025GE, F & G
A partir du 01/01/2028F & G
A partir du 01/01/2034E, F & GD, E, F & G

* Depuis le début de l’année 2023, il est impossible de signer un bail d’habitation si le logement (maison ou appartement) a une consommation qui dépasse 450 kWh/m² par an en énergie finale.

Pour approfondir le sujet, vous pouvez télécharger sur ce lien un exemple d’audit énergétique réglementaire.

L’obligation d’audit réglementaire en copropriété est remplacée par le DPE collectif

Entre 2012 et 2016, les copropriétés pourvues d’un chauffage collectif ont eu l’obligation de réaliser un audit énergétique. Aujourd’hui, l’audit énergétique en copropriété n’est plus obligatoire. A la place, un DPE collectif est progressivement rendu obligatoire, selon le nombre de lots :

  • 01/01/2024 pour les copropriétés de plus de 200 lots,
  • 01/01/2025 pour les copropriétés de plus de 50 lots,
  • 01/01/2026 pour toutes les copropriétés.

Evidemment, si l’audit n’est plus obligatoire, il n’en reste pas moins utile, tant en cas de chauffage individuel que collectif. D’ailleurs, si la résidence collective se lance dans un projet de rénovation globale, financé par l’aide de l’Anah (MaPrimeRénov’ Copropriétés), elle doit obligatoirement faire réaliser une étude thermique car les travaux programmés doivent garantir un gain d’au moins 35% sur la consommation d’énergie.

2. Un audit énergétique avant travaux aidés

L’audit énergétique RGE est réclamé par l’Anah et son programme MaPrimeRénov’ pour rechercher les aides financières de l’Etat. Il ne peut être réalisé que par des auditeurs ayant une qualification RGE (Reconnu Grenelle de l’Environnement).

Remarque 1 : L’audit doit déboucher aussi sur la réalisation d’un DPE ; il est donc fortement recommandé de choisir un auditeur qualifié comme diagnostiqueur DPE.

Remarque 2 : Pour obtenir les aides de l’ANAH et des collectivités locales, il faudra aussi embaucher un MAR : c’est Mon Accompagnateur Rénov’. Cet accompagnateur va vous aider à gérer votre dossier et vos travaux. Cependant cette prestation a un coût, qui peut partiellement être pris en charge, mais qui s’ajoute tout de même au montant global des travaux.

Remarque 3 : Les entreprises RGE qui interviennent sur un dossier bénéficiant d’aides sont toujours plus chères, entre 2 et 3 fois !

Conclusion : De nombreuses personnes préfèrent négocier leurs travaux en direct sans subir la lourdeur de l’administration. Et on les comprend. Car obtenir 50% d’aides sur un dossier qui est 3 fois plus cher et 3 fois plus long à gérer… c’est pas intéressant !

Pour obtenir les aides de l’Anah, les objectifs diffèrent selon les revenus :

Les foyers sont classés selon leurs revenus en 4 catégories, de très modestes, modestes, intermédiaires à supérieurs. Pour savoir dans quelle catégorie vous vous situez, il faut comparer votre revenu de référence avec le barème de l’ANAH. Le montant des aides varie en fonction de votre classement et en fonction des travaux. Vous trouverez toutes les informations utiles dans le Guide des aides financières de l’ANAH (2025).

3. Un audit énergétique volontaire, à la carte, non réglementé, mais plus précis

La réglementation impose un cadre, relativement simple, donc pas complet. Les idées de base sont bonnes, mais il y a, selon moi, des lacunes.

Les lacunes de la réglementation

Je rappelle tout d’abord que le diagnostic de performance énergétique (DPE) est réalisé avec une formule mathématique (moteur de calcul) qui ne permet pas de modifier les usages. Vous le savez, comme une voiture ne consomme rien quand elle est éteinte, une maison inoccupée ne consomme rien non plus. La consommation dépend donc tout à la fois de la performance de la maison, et de l’usage qui en est fait. Evidemment, plus la maison est isolée, moins elle consomme. Mais si j’en profite pour chauffer davantage, alors la consommation ne va pas diminuer. C’est exactement ce qui a été remarqué dans une étude anglaise sur la consommation des logements suite à des rénovations : les occupants ont majoritairement choisis d’améliorer leur confort en chauffant d’avantage et résultat : la consommation du pays n’a pas diminué.

L’audit réglementaire est comme le DPE, il ne prend donc pas en compte l’usage qui est fait des équipements. Si un propriétaire souhaite savoir quelle incidence aura la diminution de sa consigne de chauffage ou une diminution de la température de l’eau chaude sanitaire… il ne pourra pas le savoir. Car la consommation « réglementaire » est aussi une consommation « conventionnelle », c’est à dire établi sur la base d’usages prédéfinis d’une famille modèle dont le nombre d’occupant dépend de la surface du logement. Si vous n’êtes pas une famille modèle, alors il y a peu de chance que la consommation affichée corresponde à votre consommation réelle. De fait, l’audit réglementaire va afficher une projection de ce que sera la performance du logement après travaux, mais ne vous dira pas ce que vous, personnellement, vous consommerez alors.

Ce qu’il est possible de faire pour obtenir un bon audit

Il est possible de réaliser un audit de performance énergétique avec un moteur de calcul qui prennent en compte le comportement des occupants (frileux ou pas, dors avec la fenêtre ouverte ou fermée, prend des douches ou des bains, part souvent en vacances ou pas…). Une étude du programme PACTE a été réalisée en 2014 pour comparer les logiciels d’audit. Elle date un peu, mais montre bien la difficulté qu’il y a à obtenir un résultat mathématique conforme aux relevés de consommation.

MON POINT DE VUE : C’est un exercice extrêmement difficile et chronophage que de chercher à déterminer mathématiquement l’incidence d’un comportement particulier sur la consommation globale d’un logement. Et à quoi bon ? Cela va-t-il réellement changer quelque chose dans vos choix de travaux ? Je n’y suis pas favorable, car il existe un moyen bien plus simple de satisfaire son envie de savoir ce que sera sa future consommation après rénovation. A partir d’un audit simplifié (audit réglementaire), on détermine le gain apporté par la rénovation du bâti. Ensuite, on se positionne personnellement, sans calcul, mais le plus honnêtement possible sur une échelle comparative : « Par rapport au DPE de départ, est-ce que je consomme actuellement plus ou moins ? Après rénovation, ai-je l’intention de continuer à surveiller ma consommation drastiquement ou vais-je en profiter pour améliorer mon confort en chauffant toutes les pièces davantage ? » Cette analyse personnelle de votre comportement devrait vous permettre de déterminer quelle sera approximativement votre consommation d’énergie après rénovation.

Gagnons du temps sur l’étude thermique théorique, et passons aux choses sérieuses : l’expertise du bâtiment.

Réaliser une expertise en guise d’audit

A quoi sert une expertise ?

L’expertise du bâtiment, que je réalise depuis 2008, met en valeur l’ensemble des points névralgiques de votre construction. Elle prend en compte toutes les pathologies existantes, et pas seulement celles liées à la performance énergétique. Car vous savez combien il est important de commencer par régler les problèmes d’humidité ou de fissuration, avant de cacher tout cela derrière un doublage. L’expertise des problèmes d’humidité et l’état parasitaire prennent du temps, mais sont extrêmement importants.

Ensuite, avant de proposer d’ajouter des isolants, il faut analyser ce que vaut réellement l’existant. Pour cela, il y a trois outils :

  1. Le test d’infiltrométrie, avec une porte soufflante, quantifie les fuites d’air anormales qui pénètre à l’intérieur du logement. Cette technique permet à elle seule de déterminer l’origine de ce qui représente environ 10% de la consommation d’énergie. Si la construction est littéralement une « passoire thermique » pleine de trous, il faudra alors vous prescrire des travaux spécifique pour isoler correctement. Chacun comprend bien qu’une fenêtre peut être très performante, mais ne servir à rien si elle reste constamment ouverte ! De même, des isolants très performant sont peu efficaces s’ils sont traversés par des courants d’air permanents.
  2. La thermographie infrarouge (réalisée avec une caméra thermique de qualité et par un thermographe formé à cela), met en valeur tous les défauts d’isolation de l’existant : les isolants oubliés ou qui ont bougé dans les rampants, les ponts thermiques… Tout cela doit faire l’objet de préconisations de travaux spécifiques.
  3. La mesure et le contrôle de la ventilation.

Faisons connaissance

    les Conditions Générales d'Utilisation

    Expliquez-moi les soucis que vous rencontrez avec votre construction ou votre logement. Ne prenez pas le risque de corriger le désordre seul car vous perdriez toute possibilité de recours et vous pourriez même aggraver le problème en n’employant pas les bonnes méthodes. Plus vite le problème sera résolu, moins il y aura de dégâts. Appelez-moi au 06.73.05.65.67, et laissez un message si je suis en expertise.

    L’expertise est un moment de convivialité et de partage. Je suis là pour vous expliquer l’origine des désordres que vous avez constatés, et surtout les solutions. Nous passerons entre 2 et 4 heures ensemble. Prévoyez un petit café, et je ferais tout pour vous redonner le moral 🙂

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